Eau et changements climatiques : un avantage concurrentiel pour les agriculteurs canadiens
L’eau est un élément central de la thèse de l’investissement dans les terres agricoles canadiennes – en effet, les terres agricoles canadiennes (par opposition aux terres agricoles américaines ou autres) pourraient être considérées comme un indicateur d’investissement dans l’eau elle-même pour plusieurs raisons :
- Étant donné que les impacts des pénuries d'eau, des sécheresses et des changements climatiques devraient être moindres au Canada que dans la plupart des autres grands pays exportateurs de produits agricoles, il va de soi que les terres agricoles canadiennes devraient, au fil du temps, attirer des valeurs supérieures à celles des terres agricoles qui sont plus soumises à à ces risques.
- À mesure que les rendements relatifs souffrent ou même diminuent dans d’autres régions du monde, on s’attend à ce qu’ils augmentent au Canada (ainsi qu’au Brésil et potentiellement en Russie). Nous observons déjà cette tendance dans un déplacement important de la ceinture de maïs vers le nord et l'ouest, vers l'Ontario et le Manitoba.
- Certaines régions agricoles canadiennes, comme Témiscamingue et Grand Prairie, devraient en bénéficier de manière disproportionnée par rapport à d’autres pays et régions confrontés aux pressions climatiques, hydriques et à la sécheresse.
- Il devient évident que la Chine a adopté une politique efficace « d’importation d’eau » en provenance de pays comme le Canada en augmentant les importations de produits à forte consommation d’eau comme le soja et le maïs et en concentrant la production nationale sur des cultures plus consommant moins d’eau en raison de la grave sécheresse et de la pénurie d’eau. problèmes de pollution auxquels ils sont confrontés à la maison. Cette tendance profitera de manière disproportionnée aux terres agricoles canadiennes par rapport aux terres agricoles des régions confrontées à un stress hydrique.
Ici à Bonnefield, nous considérons l'eau comme un avantage concurrentiel clé des terres agricoles canadiennes par rapport aux terres agricoles de nombreuses autres régions du monde. Cela ne veut pas dire que les terres agricoles de certaines régions du Canada seront à l’abri des périodes de sécheresse à mesure que le changement climatique progresse. Mais les risques liés à la sécheresse au Canada ont tendance à être spécifiques à l'emplacement et à la propriété. On pourrait faire valoir que pour l’ensemble du Canada, le risque le plus important lié à l’eau au fil du temps sera celui d’un excès d’eau plutôt que d’un manque, puisqu’une grande partie du Canada devrait connaître une augmentation des précipitations en raison du changement climatique plutôt qu’une diminution. Le risque d’un excès d’eau est un facteur aussi important que celui d’un manque d’eau lorsque Bonnefield investit dans des terres agricoles. Les sols ont-ils des caractéristiques naturelles de drainage ou l’excès d’humidité peut-il être atténué grâce à un drainage souterrain et à un façonnage de la surface ? À l’inverse, il peut être préférable d’éviter d’investir dans des propriétés et des régions confrontées à un risque de sécheresse important qui ne peut être atténué par une combinaison d’irrigation ou de sols de haute qualité retenant l’humidité, etc.
Dans l’ensemble, le Canada peut s’attendre à subir moins de stress lié aux pénuries d’eau induites par le climat que de nombreuses autres régions du monde. Les agriculteurs canadiens seront certainement confrontés à des défis croissants dans certaines régions du pays en raison de la sécheresse et de l'humidité excessive, mais dans l'ensemble, ces risques devraient être gérables grâce à des techniques agricoles prudentes et à une atténuation appropriée des risques.