Mes excuses pour les « FAKE NEWS ! » effrontées. référence, mais cela semble approprié dans les circonstances.

Le Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts vient de publier un rapport intitulé «Comment garder les terres agricoles entre les mains des agriculteurs canadiens» et les quelques médias qui ont remarqué le rapport semblent avoir largement mal cité ses conclusions. Le Observateur national, a par exemple cité un membre du Comité disant « …les institutions financières, les fonds d’investissement et les sociétés multinationales étrangères [achètent] des terres agricoles canadiennes, ce qui fait grimper davantage les prix et transforme les agriculteurs en employés plutôt qu’en propriétaires de leurs terres. » Et Investisseur agricole portait le titre : "Les législateurs canadiens mettent en garde contre les fonds d'investissement ciblant les terres agricoles".

Pour mémoire, le rapport du Comité ne contient pas de tels avertissements et ne fait aucune recommandation contre la propriété ou les fonds d'investissement étrangers. 

Même si le rapport reconnaît que certains des témoins qui ont comparu devant le Comité au cours de ses 18 mois d'audience ont exprimé de telles préoccupations, le rapport du Comité s'est abstenu de recommander des mesures qui limiteraient la propriété étrangère ou l'investissement institutionnel. Le rapport mentionne également d'autres témoins (tels que Tom Eisenhauer de Bonnefield, Financement agricole Canada, plusieurs universitaires et autres) qui n'ont trouvé aucune preuve que la propriété étrangère ou l'investissement institutionnel dans les terres agricoles posent problème au Canada. En effet, le rapport cite des exemples de Bonnefield et d'autres investisseurs jouant un rôle positif en offrant des alternatives de financement aux agriculteurs canadiens et en les aidant à réduire leur dette, à développer leurs exploitations et à transmettre leurs fermes à la prochaine génération.

Même si le rapport du Comité sénatorial n'était pas le manifeste anti-business que certains articles de presse pourraient vous laisser croire, il n'était pas non plus l'appel à l'action qu'il aurait pu et aurait dû être. En fait, cela représente une occasion manquée de fournir une orientation claire aux législateurs avec des recommandations fermes sur les moyens de garantir que les terres agricoles canadiennes sont protégées et entretenues pour les agriculteurs et l'agriculture.

Les cinq recommandations du rapport vont de douces (collecter plus de données, meilleure coopération entre les niveaux de gouvernement, plus de financement pour la recherche) à carrément bizarres. La recommandation numéro un du rapport pour garder les terres agricoles entre les mains des agriculteurs ? Augmenter l’exonération cumulative des gains en capital pour les biens agricoles. De l'avis du Comité, l'augmentation des exonérations des gains en capital aidera d'une manière ou d'une autre les nouveaux agriculteurs à acquérir des terres agricoles. On ne sait pas exactement comment, car le rapport n'explique pas le lien entre une exonération fiscale accrue sur la vente d'une propriété et une acquisition plus facile de la propriété par les nouveaux agriculteurs. Une augmentation des exonérations des gains en capital serait certainement bénéfique pour les agriculteurs qui prennent leur retraite. Mais les nouveaux agriculteurs ? Je ne comprends pas. Les nouveaux agriculteurs ont besoin de nouvelles formes de financement pour développer leur entreprise, et non d’exonérations fiscales à la retraite.

Malheureusement, je ne pense pas que les terres agricoles canadiennes soient plus protégées du développement ou de l'expansion urbaine, ni que les jeunes agriculteurs soient mieux en mesure de développer leur ferme, à la suite du rapport de ce comité sénatorial.

Remarque : le texte de la présentation de Tom Eisenhauer au Comité sénatorial et les recommandations de Bonnefield pour protéger les terres agricoles canadiennes peuvent être trouvé ici.

 

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